Appel du congrès de l’Union locale des Syndicats C.G.T. de l’aire urbaine de Montpellier

Le congrès exprime tout d’abord son inquiétude quant à la situation internationale, marquée par la guerre entre l’OTAN et l’Ukraine d’un côté et la Russie de l’autre. Aussi, nous rappelons notre attachement à la paix, donc à un cessez le feu immédiat. Aucune vie supplémentaire ne doit être gâchée, aucune arme de destruction ne doit être livrée ou financée pour alimenter cette guerre. C’est une des raisons qui font que nous nous opposons fermement au projet de militarisation de la jeunesse qu’est le SNU obligatoire. Le congrès de l’Union locale tient ensuite à se féliciter de l’unité forgée ces derniers mois dans le combat contre la réforme des retraites. Unité profonde entre organisations syndicales, puisque la totalité des confédérations et des organisations de jeunesse ont fait front commun pour exiger le retrait de cette contre-réforme, mais également unité profonde contre tous ceux qui cherchent à nous diviser depuis des années : français·es / immigré·es, public / privé, homme / femme, précaires / statutaires / CDI, travailleurs et travailleuses / chômeuses et chômeurs/ retraité·es. C’est bien toute notre classe qui s’est dressée pour dire clairement, comme l’a rappelé l’appel du 53e congrès de la CGT, en particulier : « Non à l’allongement de la durée de cotisations, non à la retraite à 64 ans ! Oui au retrait pur et simple de cette réforme illégitime, injuste, injustifiable et injustifiée ! Il n’y aura ni médiation, ni compromis... » Nous faisons nôtre également les conclusions de ce même appel : « Le 53e congrès appelle les salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi et les jeunes à s’engager dans toutes les luttes proposées, menées et organisées par la CGT et à la reconductibilité sous toutes les formes. Le 53e Congrès appelle l’ensemble des salarié·es à poursuivre leur engagement dans les grèves en cours, à venir amplifier les mobilisations et à rejoindre la CGT pour lutter toutes et tous ensemble JUSQU’À LA VICTOIRE !  ». Si le gouvernement est parvenu à passer en force, grâce en particulier aux mécanismes institutionnels que permet la Ve République, les millions qui ont manifesté et qui se sont mis en grève ne veulent pas en rester là ni passer à autre chose. Aussi, le congrès appelle tous les militants et toutes les militantes à poursuivre, à ne pas tourner la page, et à maintenir la mobilisation à chaque occasion. En particulier, le congrès appelle à réunir les instances syndicales, à organiser toutes les réunions possibles pour réunir les collègues pour dialoguer avec eux et appeler à la grève le 6 juin. Le congrès appelle également à discuter des moyens à mettre en place pour gagner face à ce gouvernement. Pour sa part, le congrès rappelle que la grève reste la seule arme efficace, et que sa reconduction, dans l’unité si possible, est le chemin le plus économique pour contraindre le gouvernement et le patronat à de réelles négociations sur la base des revendications. Le congrès rappelle son opposition ferme aux idées, aux agissements et aux exactions d’extrême-droite, qui sont d’ailleurs aujourd’hui reprises ou banalisées par une partie de la classe politique. L’instrumentalisation de fait divers, tout comme l’instrumentalisation de la laïcité, dans le but de stigmatiser une partie de la population est une des armes de nos ennemi·es pour nous diviser, et pour attirer l’attention sur autre chose que les problèmes fondamentaux auxquels nous sommes confrontés : le chômage, la casse des services publics, la désindustriali­sation, la destruction des droits... Le congrès rappelle également que notre combat contre l’extrême-droite ne se situe pas sur le terrain de la défense du gouvernement Macron, ni de la défense des institutions de la Ve République, dont nous venons de voir le caractère antidémocratique. À ce titre, le congrès s’inquiète et dénonce le recul des libertés démocratiques, et de la répression du mouvement ouvrier. Le congrès rappelle son attachement à tous les droits syndicaux et au droit de grève et son soutien aux camarades subissant la répression du gouvernement et du patronat. À l’heure où des milliards d’euros sont posés sur la table par le gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le congrès condamne la destruction du fret ferroviaire public et plus largement de l’entreprise SNCF unifiée et intégrée, le congrès réaffirme que le report modal de la route vers le rail est une des solutions viables et pérennes pour réduire durablement les émissions de gaz à effet de serre. Le congrès réaffirme que la meilleure réponse aux aspirations du monde du travail, c’est le combat pour les revendications, sur le terrain qui est celui de la CGT. Aussi, nous appelons à préparer les combats qui s’annoncent, sans lâcher sur les retraites : contre la réforme/destruction des lycées professionnels, contre la future loi travail, contre le conditionnement du RSA, contre la destruction des hôpitaux, des services publics et de la Sécurité sociale, contre la loi PACTE dans l’Éducation nationale et le manque de moyens dans les écoles, contre la sélection à l’université et pour un accès à toutes et tous à l’université, pour la retraite à 60 ans et 37,5 annuités, pour l’augmentation générale des salaires, pour le SMIC à 2 000 euros, avec l’établissement de l’échelle mobile des salaires, pour la défense des statuts et du code du travail, pour le rétablissement des CHSCT et de toutes les heures de délégations perdues, pour une transition énergétique juste à faire avec les travailleuses et les travailleurs, pour un environnement préservé. Le renforcement de la CGT passera également par le déploiement planifié des militant·es de l’UL sur l’ensemble des lieux de travail de l’aire urbaine où la CGT n’est pas encore présente ou faiblement représentée. Adopté à l’unanimité. Montpellier, le 2 juin 2023 Appel congrès UL CGT Montpellier du 2 juin 2023

Page publiée le dimanche 11 juin 2023

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