L’union locale C.G.T. de l’aire urbaine de Montpellier organise le vendredi 15 mars 2024 une journée d’étude sur la protection sociale et sur la mise en place d’une Sécurité sociale intégrale 100 % Sécu, fidèle aux principes fondateurs de 1945, tout en répondant aux défis de notre période, comme par exemple la perte d’autonomie. La population reste fortement attachée à la protection sociale. C’est le « programme du CNR », publié le 15 mars 1944, dont nous célébrerons cette année le 80e anniversaire qui nous a poussé à choisir cette date du 15 mars pour t‘inviter à participer à cette journée d’étude. Les politiques de réduction du coût du travail et des dépenses publiques ont conduit à la fragilisation du système et instillé le doute dans sa pérennité. C’est de l’intérieur même du système que la casse s’organise, notamment avec la mise en place des conventions d’objectifs et de gestion (COG) pour les trois régimes de la Sécurité sociale. Et la casse s’organise aussi dans les accueils de Pôle emploi devenu récemment France Travail, dans les associations de l’aide et du maintien à domicile, dans les missions locales, dans les groupes de protection sociale (GPS) et dans les organismes de la Mutualité. De fusions en fusions, de restructurations en restructurations, d’économies de gestion en économies de gestion, ceux sont les salarié·es des organismes sociaux qui subissent de plein fouet ces bouleversements, mais également les assuré·es et les allocataires. Nous sommes toutes et tous concernés. Les contre-réformes successives qui se sont mises en place n’ont eu de cesse de détricoter toute la protection sociale, et plus particulièrement la Sécurité sociale, principale conquête des travailleurs. Toutes ces politiques ont permis le désengagement des employeurs dans le financement de la Sécurité sociale et une volonté de transférer au privé, au marché, à la finance une fraction de plus en plus importante de l’ensemble du budget de la protection sociale, soit environ 700 milliards d’euros. En 1990, les cotisations sociales représentaient 86% des recettes. Après la mise en place de la CSG en 1991, puis avec la montée des exonérations des cotisations dites patronales, les recettes issues des cotisations n’ont cessé de diminuer. Les récentes annonces du gouvernement sur sa volonté de vouloir « désmicardiser » la France ne peuvent laisser que présager le pire pour la protection sociale à venir en France et cela serait une nouvelle attaque contre la sécurité sociale. À terme, c’est la disparition de la Sécurité sociale au sens large des textes de 1945, et à la place l’instauration d’un simple filet de sécurité. Tout le reste serait renvoyé aux organismes complémentaires soumis aux règlements européens en la matière et aux assurances privées qui, par essence, sont profondément inégalitaires et non solidaires. Pour mettre un terme à cette dangereuse dérive, la C.G.T. revendique la création d’un régime universel basé sur la solidarité, financé par le salaire socialisé, gérés par les intéressés eux-mêmes et couvrant l’ensemble des droits. L’union locale C.G.T. de l’aire urbaine de Montpellier t’invite donc à une journée d’étude qui abordera tous les problèmes générés par la destruction de la protection sociale et les moyens d’enrayer cette évolution destructrice. Nous y discuterons du projet 100 % Sécu, en cherchant à approfondir les différents points par un libre échange.